un namurois de passage

Non figurative, l’œuvre de Gérard Schleich offre avant tout au spectateur un espace favorable à la méditation.

Matiéristes, les toiles nous donnent à voir un travail cohérent, d’une grande unité.

Unité chromatique (par l’usage d’une gamme colorée volontairement restreinte : ocre, couleurs terre).

Unité dans l’emploi des matières organiques, « élémentaires » (colle et pigments s’associent au sable, aux graines, à la terre,…) qui ponctuent l’espace pictural de façon récurrente.

Empâtement de matière, griffure, grattage, « barbouillage»,… toutes les techniques se mêlent, se côtoient, s’assemblent pour jouer avec les formes et les lumières.

A cela viennent s’ajouter des notes colorés ou noires, ponctuelles ou envahissantes, qui créent une dynamique forte dans ses compositions.

Si d’un regard hâtif, les toiles ne représentent rien, elles font figures et s’accordent dans une vaste unité. L’image ici disparaît, sombre et vacille pour céder la place à la surface peinte, préoccupation majeure de l’artiste.

Matières et formes ne sont jamais statiques, déposées là telles quelles, par hasard. Elles sont mises en mouvement et emportent le spectateur dans un monde englobant, propice à la réflexion.

Hugues mai 2007